De nombreuses analyses l’ont montré, nos eaux usées contiennent des micropolluants qui peuvent nuire à l’environnement tout autant qu’à notre santé. Mais des solutions déjà bien éprouvées par les professionnels de la production d’eau potable s’offrent aux collectivités pour traiter le problème. Les experts du groupe Saur recommandent une solution d’adsorption sur charbon actif en lit fluidisé à renouvellement continu. Une solution efficace et avec un investissement maîtrisé.
Nos eaux usées contiennent des micropolluants susceptibles de nuire à notre santé et de perturber l’environnement. Heureusement, les collectivités ont aujourd’hui à disposition des solutions qui permettent de traiter le problème.
Rappelons que les micropolluants se divisent en deux grandes catégories :
- Les micropolluants minéraux comme les métaux lourds qui sont éliminés des eaux usées au cœur de la station d’épuration au stade du traitement biologique ;
- Les micropolluants organiques comme les résidus médicamenteux ou les pesticides sur lesquels les micro-organismes classiques ont des effets variables d’un point de vue performance et pour lesquels il n’existe actuellement en France aucune réglementation.
Des procédés maîtrisés pour le traitement des micropolluants
Des procédés dits de traitement tertiaire peuvent toutefois être mis en œuvre par les collectivités dans les stations d’épuration afin de préserver la ressource en eau d’une telle pollution. Il en existe trois grandes catégories :
- l’oxydation chimique,
- l’adsorption sur charbon actif,
- la filtration membranaire.
Ce sont les mêmes que ceux employés depuis longtemps pour la production d’eau potable. Des procédés qui sont donc pleinement éprouvés. Et qui s’avèrent aussi efficaces pour le traitement des pesticides que pour celui des résidus médicamenteux.
Pour les experts du groupe Saur, la solution qui repose sur l’adsorption des micropolluants sur un lit fluidisé de charbon actif micrograins présente, pour les collectivités, plusieurs avantages sur ses concurrentes. C’est la solution connue sous le nom de CarboPlus et qui a été brevetée dès 2005. Plusieurs références sont ainsi disponibles, en France et en Suisse, dans le secteur de la production d’eau potable ou du traitement d’eaux usées.
Le charbon actif, une solution avantageuse
Les solutions basées sur des filtres à charbon actif en grains ne sont pas adaptées au traitement des eaux usées. Celles-ci contiennent en effet des matières en suspension résiduelles qui peuvent très vite colmater lesdits filtres. Pour contourner le problème, elles demandent un dimensionnement extensif et une emprise au sol importante.
Légende : Charbon actif
Le lit fluidisé mis en œuvre par la solution CarboPlus est moins sensible aux matières en suspension. De quoi permettre un ouvrage plus compact et limiter le coût d’investissement.
Plusieurs raisons ont poussé les experts du groupe Saur à faire le choix du charbon actif type micro-grains, notamment pour ses capacités de réactivation, que n’offre pas le charbon actif en poudre, qui permet d’éliminer définitivement les micropolluants plutôt que d’autres solutions qui n’offrent pas cette solution radicale. C’est par exemple le cas des technologies qui agissent par oxydation. L’oxydation n’élimine pas les molécules des micropolluants mais les transforme avec pour objectif d’en diminuer le pouvoir perturbant. Mais ce n’est pas toujours le cas. Certains dérivés des molécules oxydées peuvent montrer un pouvoir de perturbation plus important que celui qu’elles présentaient avant traitement.
Traiter les micropolluants à la collecte des eaux usées
Avec la solution CarboPlus, les micropolluants sont fixés sur les grains de charbon actif. Ces derniers se saturent peu à peu. Mais ils sont renouvelés régulièrement afin de maintenir continuellement une capacité d'absorption optimale. Le charbon usagé peut ensuite être réactivé grâce à un traitement thermique. À des températures de plusieurs centaines de degrés, les molécules organiques sont détruites (et les micropolluants éliminés de l’environnement), mais la matrice du charbon est conservée. Et le charbon peut donc être ré-employé.
Pour aller plus loin, découvrez toutes les réponses à vos questions dans la rediffusion de notre webinar dédié à ce sujet :