Pour un industriel, disposer d’eau en quantité suffisante pour assurer la bonne marche de son process est incontournable. Mais la question de la qualité de la ressource ne peut pas non plus être négligée. Et pour garantir la compétitivité et la bonne image de l’usine, elle doit être adaptée aux usages auxquels elle est destinée.
- Des enjeux environnementaux et sanitaires pour les industriels
- Une eau à sa juste qualité en industrie
1 - Des enjeux environnementaux et sanitaires pour les industriels
Arrêts de production ou rappels de produits, l’introduction d’une eau de qualité dégradée dans son usine a des conséquences catastrophiques pour un industriel. Tant en termes de production que d’image. Car la question de la ressource en eau ne se pose pas qu’en termes de disponibilité. Avec des préoccupations sanitaires et des problèmes de pollution de plus en plus présents, elle se pose aussi de plus en plus en termes de qualité.
Des réglementations sont là pour définir des seuils de qualité minimum. Et l’Agence régionale de Santé (ARS) veille à leur strict respect. Les enjeux, aussi bien environnementaux que sanitaires, sont trop importants pour imaginer qu’un industriel cherche à contourner ces règles. Mais pour l’aider à les respecter, des outils de suivi de la qualité de l’eau peuvent être mis en place : une autosurveillance, couplée à des capteurs sur les différentes étapes du cycle de production, par exemple.
De l’autre côté de la balance, rien n’empêche de mobiliser une eau de « trop » bonne qualité pour l’usage industriel auquel elle est destinée. L’exemple le plus classique est celui des eaux-vannes. Comme dans nos maisons, c’est ainsi une eau potable qui sert à évacuer les toilettes des usines industrielles. Parce qu’il reste rare que les industriels investissent dans la mise en place d’un réseau distinctif, alimenté par de simples eaux pluviales.
2 - Une eau à sa juste qualité en industrie
Cependant, produire une eau de qualité spécifique vient en général avec un coût non négligeable. Et rares sont les industriels qui peuvent aujourd’hui se permettre ce genre de largesses. Pour des questions de productivité, chacun se doit de contrôler ses coûts. Finalement, c’est principalement de l’eau potable très classique qui est utilisée dans les usines. Comme celle issue du réseau public ou celle que les industriels peuvent tirer d’un forage, mais qui demande alors tout de même un traitement.
Parfois, les industriels comptent aussi sur l’économie rendue possible par le recyclage d’une eau en particulier. C’est l’exemple des laitiers qui récupèrent celle qu’ils appellent l’eau de vache. Cette eau est produite lorsque à partir de lait liquide classique, l’usine fabrique de la poudre de lait. L’eau résiduelle, issue du process d’évaporation, s’avère globalement de bonne qualité (rappelons que le lait est composé d’environ 90% d’eau). Après filtration sur des membranes — pour s’assurer d’en avoir éliminé virus, bactéries et autres matières organiques —, elle peut servir pour le rinçage, la première phase du nettoyage d’une ligne de production par exemple.
Pour certains usages industriels, il peut toutefois être nécessaire de recourir à une eau de qualité spécifique. L’eau injectée dans une chaufferie, par exemple, doit être adoucie pour éviter que le système ne s’entartre. Sa teneur en chlorure doit être contrôlée pour éviter les problèmes de piquage et d’oxydation. Certains process ne peuvent être envisagés sans l’utilisation d’une eau osmosée, une eau de laquelle l’essentiel des impuretés, éléments dissous et autres contaminants auront été retirés. Le système de membranes qui permet de la produire est coûteux, tant en investissement qu’en temps de maintenance. C’est pourquoi l’eau qui en est issue est dirigée directement et spécifiquement vers le process visé.
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