Optimisation opérationnelle

Comment améliorer la performance d’une station d’épuration dans l’industrie ?

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Le traitement des eaux usées industrielles apparaît comme une nécessité réglementaire et environnementale. Mais l’ambition est aujourd’hui d’aller plus loin, d’améliorer les performances des stations d’épuration industrielles afin d’éviter qu’elles se présentent comme des gouffres économiques. Et de leur permettre de prendre leur place au cœur même de l’usine, comme le dernier atelier du cycle de production.

 

Pourquoi améliorer les performances d’une station d’épuration industrielle ?

 

Il y a peu de temps encore, les stations d’épurations industrielles étaient considérées comme de vulgaires poubelles. Puis des contraintes administratives et environnementales, des normes de rejet imposées par arrêté préfectoral, ont commencé à faire évoluer les mentalités. Mais aujourd’hui, la performance d’une station d’épuration industrielle n’est plus mesurée qu’à sa capacité à assurer une conformité réglementaire. Les industriels ont pris conscience de la nécessité d’apporter de la valeur à cet outil qui reste trop souvent vu comme un centre de coût.

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En recevant ce que l’usine rejette, la station d’épuration reflète le bon fonctionnement d’un site industriel. Elle se présente ainsi comme le dernier atelier de l’usine. Et les performances d’une station d’épuration industrielle sont évaluées tout comme le sont celles de n’importe quel autre élément du process de production. Sur des critères réglementaires et environnementaux, mais aussi sur des critères économiques.

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Comment évaluer la performance d’une station d’épuration industrielle ?

 

La performance d’une station d’épuration industrielle dépend en premier lieu de la charge polluante entrante. D’abord parce qu’elle peut dépasser la capacité de traitement de l’installation et conduire le site à aller au-delà des seuils de rejets définis par arrêté préfectoral. Avec à la clé, dans le meilleur des cas, une redevance pollution conséquente à payer. Dans le pire, la fermeture de l’usine. 

Ensuite parce que plus la charge à traiter est substantielle, plus la consommation d’énergie et la quantité de réactifs utilisés pour le traitement ainsi que les volumes de déchets générés — sans parler des moyens humains à mobiliser — sont élevés. Avec les coûts qui y sont associés. Et qui s’additionnent à ceux des pertes de matière première que ces charges entrantes importantes trahissent.

L’objectif est donc de transformer ce qui apparaît comme un centre de coût, en un centre d’amélioration des dépenses. Pour cela, plusieurs leviers :

  • Le pilotage de la station par les hommes et les femmes qui exploitent les stations de façon concernée, responsable et en lien avec les ateliers de production
  • Les nouvelles technologies épuratoires
  • Les produits chimiques et l’énergie qui font fonctionner ces unités et à l’efficacité desquels les experts travaillent au quotidien
  • Les déchets produits par les outils épuratoires, qui peuvent de plus en plus être valorisés par des filières spécialisées pour booster les performances économiques de l’outil.

 

C’est donc surtout sur une vision différente de la performance de la station d’épuration industrielle qu’il faut miser. Une vision plus experte et technique que celle qui permet simplement de réaliser un suivi de routine et des travaux de maintenance de base.

 

La transparence comme maître mot

 

Au cœur des stratégies d’amélioration des performances d’une station d’épuration industrielle se trouve le facteur humain. Parce que les rejets des ateliers de production sont à l’origine de la pollution industrielle, la sensibilisation du personnel revêt une importance capitale. 

Mais aussi parce que pour piloter une station efficacement, il est indispensable de comprendre le process industriel qui l’alimente et d’installer une relation de confiance mutuelle entre l’industriel et l’exploitant. Cela permet notamment d’anticiper l’arrivée de fortes charges dues à des périodes de production plus intenses, des phases de nettoyage ou à des accidents de production. Pour éviter les dépassements de seuils, celles-ci peuvent alors être, au moins partiellement, détournées vers des bassins de calamité. Elles seront traitées plus tard, lorsque la capacité de la station d’épuration le permettra à nouveau.

L’exigence de transparence s’applique aussi à l’exploitant. Celui-ci suit en effet un ensemble de paramètres techniques en entrée de station qui permettent de définir les caractéristiques du rejet. Les technologies de communication modernes permettent de surveiller ces paramètres en continu — y compris lorsque l’usine produit des effluents 24/24, grâce à des structures d’astreinte — et de les partager avec la production dans un schéma d’amélioration continu des performances de la station d’épuration industrielle, mais aussi de l’outil de production. Un schéma qui bénéficie de l’expertise de l’exploitant en la matière. Une manière très naturelle de créer un lien solide avec l’industriel.

 


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