Avant la fin de l'année 2021, les collectivités de plus de 10 000 équivalents habitants devront satisfaire à une nouvelle obligation réglementaire. Dans ce cadre, pas de place à l'improvisation. Pour mettre en oeuvre le diagnostic permanent de leur système d'assainissement, elles devront suivre quelques étapes clés.
Pour permettre aux collectivités de connaître en continu le fonctionnement et l’état structurel de leurs systèmes d’assainissement, le ministère de la Transition écologique et solidaire appelle à la mise en œuvre d’un diagnostic permanent sur les systèmes d’assainissement supérieurs ou égaux à 10 000 équivalents habitants d’ici au 31 décembre 2021. Mettre en place cette démarche inédite demande de la méthode.
Pour assurer la pertinence de la démarche, l’attention devra avant tout se porter sur la gestion et valorisation des données existantes. La cartographie, la télégestion et les données patrimoniales sont les trois bases de données sur lesquelles s’appuient aujourd’hui les exploitants. Pour fiabiliser la démarche du diagnostic permanent, elles devront être complètes, propres et cohérentes. Cela implique la mise en œuvre de tout un système de gestion de la donnée, inhérent au diagnostic. Acquisition, fiabilisation, vérification de la pertinence, capitalisation et analyse des données disponibles en sont les principaux fondements. Le chantier est conséquent.
Identifier les quelques risques principaux du système d’assainissement visé sans s’intéresser aux autres, négliger l’interdépendance caractéristique des risques dans ce domaine, pouvait rabaisser l’efficacité de la démarche du diagnostic permanent.
Par exemple, une collectivité peut avoir identifié sur son système une problématique importante d'infiltration des eaux claires parasites, et laissé de côté une problématique, moindre, liée au gaz H2S (mauvaises odeurs et corrosion). Cependant, en se concentrant sur la diminution des eaux claires parasites, elle va réduire la vitesse de l'eau dans les réseaux ce qui aura pour conséquence d'augmenter le risque de mauvaises odeurs. Si ce second risque n'a jamais été évalué, il sera plus difficile de constater son augmentation avant que les riverains ne soient indisposés par des odeurs liées au gaz ! |
Pour aller plus loin, n'hésitez pas à visionner la rediffusion de notre webinaire dédié au Diagnostic Permanent des systèmes d'assainissement !