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Stress hydrique : la ville de Nantes s’appuie sur la solution EMI pour assurer le maintien de sa capacité de production

Rédigé par Collectivités | 14 juil. 2020 07:00:00

Avec la multiplication des situations de stress hydrique, il devient de plus en plus complexe pour une collectivité d’assurer le maintien de ses capacités de production d’eau. Mais des solutions professionnelles existent. Elles permettent d’éclairer la question et d’orienter les choix. Pour la gestion de sa ressource en eau, la ville de Nantes, via le syndicat d’eau Vignoble Grandbleu Basse Goulaine, s’est attaché les services d’experts et a opté pour l’application EMI, développée par ImaGeau, groupe Saur.

Durant l’été 2019, la sécheresse a durablement frappé une très grande partie de la France. De longues périodes sans pluie sur de nombreuses régions. Des températures particulièrement élevées accompagnées de plusieurs épisodes caniculaires. Résultat : 89 départements métropolitains ont été amenés à mettre en place, à un moment ou à un autre, des mesures de restriction des usages de l’eau. Selon les experts météorologues, avec le changement climatique, ce type de situation de stress hydrique est amené à se reproduire.

Mais, n’oublions pas que la sécheresse n’est autre qu’un aléa climatique qui peut être exacerbé ou atténué par les politiques de gestion de l’eau. Et en la matière, l’exemple de gestion de la ressource en eau mise en place du côté de la ville de Nantes est riche en enseignements.

 

Un exemple de gestion de la ressource en eau

La sécheresse de l’été 2019 n’a pas épargné la région de Nantes. La Loire a atteint des niveaux historiquement bas. Et son débit le plus faible enregistré depuis 1976 en Loire-Atlantique. Sur les 150 dernières années, il n’avait même été aussi faible à la fin d’un mois de juillet qu’en 1870 et en 1949 !

Pourtant, la collectivité est restée sereine quant à sa capacité à approvisionner en eau, l’aire urbaine et ses plus de 950 000 habitants. Alors même que, la ville de Nantes, contrainte par sa densité de population à des extractions de gros débits, est alimentée par la nappe alluviale de la Loire.

Sur le site de production de Basse-Goulaine, on ne compte pas moins de onze forages. Ils puisent dans cette nappe souterraine reliée au fleuve, formée dans les sables et les graviers qui constituent le dessous de son lit. Une situation géologique propice à l’obstruction des installations par des minéraux comme le fer ou le manganèse. Ceux-ci, en effet, ont la fâcheuse tendance à précipiter dans l’eau, formant des bouchons naturels sur les forages.

Dans le contexte actuel d’épisodes de stress hydrique de plus en plus fréquents, le problème ne peut plus être traité à la légère. C’est ainsi que début 2018, la collectivité a choisi de travailler avec ImaGeau pour établir un plan de suivi de ces forages. La société du groupe Saur a en effet développé une application baptisée EMI qui permet à la fois d’anticiper le risque sécheresse et d’assurer un fonctionnement optimal des ouvrages de production d’eau. « En fournissant la bonne information, au bon moment », souligne Matthieu Baïsset.

 

Des experts pour accompagner les choix

En parallèle, le cabinet d’expertise d’ImaGeau accompagne l’exploitant dans ses prises de décision et la mise en place d’une série de mesures d’optimisation (cycle de régénération des forages, cycle de pompage, etc.). Ainsi que dans le suivi en continu du risque sécheresse. L’application elle-même fournit également des rapports réguliers sur la situation du territoire et du site de production.

 

L’exemple de la gestion de la ressource en eau de la ville de Nantes montre comment il est possible, avec l’appui d’experts de la question — et un investissement à la hauteur des besoins des installations —, de contrôler et de garantir la capacité de production d’un site d’exploitation. En anticipant le risque sécheresse grâce à des informations solides et disponibles en temps réel. Et en se reposant sur de meilleures pratiques d’exploitation.