Deux tiers des nappes phréatiques françaises sont régulièrement en déficit. Pour les collectivités, le risque de sécheresse apparaît désormais comme une véritable épée de Damoclès, car l’impact économique des restrictions n’épargne aucun secteur : agriculture, tourisme ou industrie.
Dans ce contexte de crise, il devient urgent de trouver des solutions de gestion durable de l’eau et d’adopter des solutions de long terme. Voici quelques actions à déployer :
1- Améliorer l’efficacité des infrastructures hydriques
2- Exploiter les sources d’eau non conventionnelles
3- Mieux gérer les eaux souterraines
En France, 20 à 30 % de l’eau potable est gaspillée à cause de fuites dans les canalisations et on compte près de 170 collectivités avec un taux de fuite supérieur à 50% ! Afin de sécuriser l’approvisionnement en eau potable, 180 M€ d’aides seront débloqués dès 2024, grâce au plan Eau.
Saur propose des moyens de détection et de réparation des fuites La rénovation complète des réseaux d’eau est extrêmement coûteuse, polluante et contraignante, car elle implique une destruction de la chaussée et donc des travaux lourds. La recherche et la réparation de fuites ponctuelles sont ainsi à privilégier. SAUR dispose de moyens de détection précis qui permettent de cibler les interventions :
Par ailleurs, Saur propose également la réhabilitation de réseaux d’eaux sans tranchée, Grâce à “Cise TP” Ce processus de rénovation complète et durable permet une réhabilitation sans nuisances et à moindre coût des canalisations d’eau potable comme d’assainissement. |
Les aides délivrées aux collectivités par les agences de l’eau, dans le cadre du plan Eau, seront conditionnées à des objectifs de performance, mais aussi de bonne gestion du patrimoine.
Il est donc important de veiller à l’entretien des réseaux et de l’ensemble des installations d’eau. Des solutions de surveillance des réseaux peuvent ainsi être déployées afin de détecter les fuites dès qu’elles apparaissent.
Appelée aussi REUT ou REUSE, la réutilisation des eaux usées est une pratique récente qui autorise la réutilisation des eaux dites “non conventionnelles”. Par “non conventionnelles”, on entend principalement : les eaux usées traitées, les eaux de pluie ou les eaux grises.
Cette pratique de recyclage est particulièrement utile, car elle permet d’éviter la consommation d’eau potable pour des usages qui ne requièrent pas une eau de cette qualité.
Pour exclure tout risque sanitaire, la réutilisation de ces eaux est strictement encadrée et réservée à certains usages bien définis.
Concernant l’arrosage :
Exemple à suivre : arrosage des pommes de terre de Noirmoutier À Noirmoutier, un territoire qui dispose de peu de réserves d’eau douce, l’eau de REUT sert à l’arrosage des pommes de terre depuis 1980. Cette pratique permet à la collectivité de maintenir une forte production, même lors des périodes de sécheresse les plus sévères. |
Nouveaux usages autorisés depuis 2020 :
Depuis la loi AGEC de 2020, de nouveaux usages sont autorisés (pour le moment à titre d’expérimentation), notamment le nettoyage des voiries, l’hydrocurage des réseaux et la recharge des nappes phréatiques.
Les eaux pluviales, bien qu’elles ne soient pas réutilisables pour produire de l’eau potable, sont valorisables, par les particuliers, notamment pour l’irrigation des jardins. Les collectivités peuvent donc inciter à l’installation de récupérateurs ou de citernes.
Le plan Eau prévoit par ailleurs de soutenir la récupération des eaux de pluie par les agriculteurs, pour l’abreuvement des animaux.
Augmenter la longévité des forages par une utilisation raisonnée de la ressource en hiver permet de conserver des réserves pour les mois plus secs. Les collectivités ont donc tout intérêt à maîtriser leurs prélèvements et à rechercher de nouveaux points de captage.
La réalimentation de nappes phréatiques à partir d’eaux usées de bonne qualité est désormais autorisée. Le passage de cette eau en sous-sol a le double avantage d’éliminer les virus et bactéries dangereuses et de recharger les aquifères. En cas de proximité avec le littoral, la réalimentation des nappes peut également permettre de lutter contre les intrusions salines.
Cette pratique est donc un moyen efficace de parer les sécheresses et d’écarter les risques pour le consommateur final, d’autant plus que l’eau prélevée dans la nappe sera dans tous les cas potabilisée.
Le rechargement des nappes phréatiques : un processus long ! Contrairement aux idées reçues, une “bonne pluie” ne suffit pas à recharger un aquifère. Dans les meilleures conditions, à peine ¼ de l’eau de pluie atteindra la nappe, le reste partira en évaporation, en ruissellement ou sera retenu par le couvert végétal. |
Trouver les bons leviers à activer pour faire changer les habitudes des personnes n’est pas simple.
La mise en place de campagnes de sensibilisation est un outil efficace pour réduire la consommation d’eau, car ces campagnes incitent les populations à agir, par des actions pédagogiques, la “gamification”, le challenge et la mise en place de nudges.
Exemples :
Qu’est-ce qu’un nudge ? Un nudge, ou « coup de pouce » en français, vise à inciter des individus ou l'ensemble d'un groupe humain à changer certains comportements ou à faire certains choix sans les mettre sous contrainte, obligation ni menace de sanction. |
Cette sensibilisation peut aussi s’accompagner de la fourniture d’outils permettant des économies d’eau : les « kits hydro-économes ». Ces outils devront être simples d’installation et d’utilisation :
Le volet financier est également un moyen efficace d’agir sur la consommation en eau des particuliers.
Établir une tarification basée sur les économies d’eau serait ainsi une autre façon d’appréhender la problématique de l’eau. Concrètement, cela impliquerait de proposer une eau dont la tarification tiendrait compte de la consommation des abonnés du service...
Cette solution permettrait aussi de réduire les inégalités, car l’eau représente, en proportion, un poste de dépense bien plus important pour les ménages modestes.
Vers une tarification progressive de l’eau ? En accord avec la mesure 43 du plan Eau, “Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a été saisi d’une mission sur les évolutions nécessaires pour faire des recommandations sur la tarification progressive de l’eau.” |