La méthanisation des effluents industriels liquides permet de produire de l’énergie sous forme d’un biogaz riche en méthane. Avec la possibilité de le valoriser sur site ou de se raccorder au réseau pour le revendre à un distributeur. Si cette dernière option semble pour l’instant encore plus accessible aux grands groupes, elle pourrait bientôt intéresser un plus grand nombre d’industriels.
Sous forme dissoute ou en suspension, les effluents industriels liquides contiennent des substances qui doivent être éliminées avant rejet. Et lorsqu’il s’agit de substances organiques, comme c’est le cas dans l’industrie agroalimentaire ou dans celle de la papeterie, il existe une solution qui permet de les valoriser et, ainsi, de réduire la facture énergétique d’une usine : la méthanisation.
La méthanisation correspond à un processus biologique de dégradation qui se déroule en l’absence d’oxygène. Une digestion anaérobie, donc, qui non contente de se faire dans un réacteur peu encombrant et simple à mettre en œuvre avec une production limitée de boues, conduit à la formation d’un biogaz riche en méthane.
D'incontournables étapes de purification
Riche en méthane, mais pas seulement. Le biogaz produit par méthanisation contient aussi notamment du dioxyde de carbone (CO2) et de l’hydrogène sulfuré (H2S). D’où la nécessité, pour l’industriel désireux de le valoriser, de passer par une ou plusieurs étapes de purification. C'est la décarbonation de l'industrie. Un peu plus poussées si le biogaz est destiné à être injecté sur le réseau — suppression du CO2 et des composés soufrés — que s’il est produit pour alimenter une chaudière sur site — auquel cas l’élimination des composés soufrés est généralement suffisante. Il en résulte des dépenses d’investissement et d’exploitation qui peuvent être lourdes. De quoi expliquer pourquoi ce sont pour l’heure encore surtout de grands groupes qui choisissent l’option de la revente au réseau et l’inscrivent dans leur politique d’entreprise.
Le raccordement au réseau et la revente du biogaz s’accompagnent également d’engagements de la part de l’industriel, non seulement en termes de qualité du gaz fourni, mais aussi en termes de quantités. Pour répondre au cahier des charges tout au long de l’année, la production et la charge en matière organique — dont seulement la fraction biodégradable sera transformée en biogaz, soit environ les deux tiers — des effluents doivent rester constantes. La production de biogaz par méthanisation intègre finalement littéralement le business plan de l’industriel qui, en quelque sorte, ajoute un nouveau métier à son scope. En plus de fabriquer du papier ou des frites, il devient producteur d’énergie.
Une production d'énergie appelée à s'étendre
Avec l’évolution des mentalités — comprenez, la réticence grandissante à brûler le biogaz produit à la torche —, le remplacement progressif des chaudières au gaz et les incitations gouvernementales, de plus en plus d’industriels se posent la question de la production et de la revente d’énergie issue de la méthanisation de leurs effluents liquides.
Grâce à son partenariat avec Econvert, spécialiste de solutions industrielles de traitement des effluents par méthanisation et de purification du biogaz produit, le groupe Saur et Saur Industrie France apparaît aujourd’hui comme un interlocuteur expert pour tout industriel désireux d’étudier ce type de projet.
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